Collectif Liberté, Egalité, Justice (CLEJ)

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Justice en danger, restons mobilisés!

Le 9 mars 2010, les professionnels du monde judiciaire défilaient unis pour appeler le Garde des Sceaux à mettre un terme à la politique de destruction du service public de la Justice et à garantir l’indépendance de l’autorité judiciaire.

Force est de constater que le ministère a refusé tout dialogue réel. Le reculannoncé puis démenti sur le projet de réforme de la procédure pénale ne saurait masquer la poursuite à marche forcée de la Révision Générale des Politiques Publiques, qui a pour conséquence la dégradation de la qualité du service rendu au justiciable et des conditions de travail des personnels. [...] 

Une conférence de presse se tiendra le 14 septembre 2010 à 11 heures afin d’expliciter l’ensemble de ces actions et leurs objectifs. 

Télécharger le communiqué complet (ou cliquez sur l'image)

Lettre ouverte de la LDH au maire de Loudéac

Paris, le 29 juin 2010. — La Ligue des droits de l'homme a publié un lettre publique en soutien à la section LDH de Loudéac (Côtes d'Armor). Celle-ci est en conflit avec M. Huet, maire de Loudéac, qui s’est opposé à un mariage entre étrangers et a tenu des propos publics à caractères racistes qui ont suivi la célébration de ce mariage ordonnée par le TGI de Saint-Brieuc.
 
C’est en effet tout naturellement, et en suivant les statuts de l’association, que notre section de Loudéac a apporté son soutien il y a un an à un couple habitant dans votre commune face aux obstacles illégaux qui étaient dressés à son droit constitutionnellement reconnu de s’unir par les liens du mariage. Le procureur de la République et le tribunal de grande instance de Saint- Brieuc n’ont d’ailleurs pu que constater l’illégalité de votre action et ce dernier vous condamner à célébrer ce mariage sous astreinte.

A Créteil, le président du tribunal brade l’indépendance des juges des libertés

Le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France appellent à un rassemblement le mercredi 16 juin 2010 à 11 heures devant le tribunal de grande instance de Créteil pour soutenir Xavier Lameyre, juge des libertés et de la détention (JLD). 

Ce collègue surnommé « Liberator » par certains services de police et décrit par une certaine presse comme « le magistrat préféré des voyous du 9-4 » a été violemment mis en cause en raison de décisions juridictionnelles qu’il a rendues récemment. Au lieu de le soutenir, sa hiérarchie, cédant aux pressions policières et médiatiques, a annoncé sa décision de l’évincer de ses fonctions et ce, avant même de consulter l’assemblée générale de la juridiction qui doit pourtant être saisie pour avis. C’est d’ailleurs sans états d’âme que le président a fait savoir qu’il fondait cette décision sur les ordonnances prises par ce juge des libertés et de la détention, considérant que « l’importance des critiques et leur écho médiatique, tant dans le monde judiciaire que dans la société, fragilise sa mission et peut porter atteinte à la crédibilité du tribunal ».

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Psychiatrie : un projet de loi inacceptable

Des partis politiques, des organisations syndicales, des associations d’usagers, des organisations de défense des droits de l’homme (*) déclarent leur opposition au « Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge ».

Ces organisations veulent en faire un enjeu démocratique fort contre la politique sécuritaire en cours. Elles préparent des initiatives pour que s’engage un débat public citoyen sur ce sujet.

- Lire l'intégralité du document sur le site de l'USP
- (*) Premiers signataires : Advocacy France, CAUPsy, Collectif Non à la Politique de la Peur, Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), Groupe Information Asiles (GIA), Ligue des Droits de lʼHomme, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti communiste Français, Parti de Gauche, Solidaires, SUD santé sociaux, Syndicat de la Médecine Générale, Union Syndicale de la Psychiatrie, Les Verts.

Vigiles partout, éducs nul part

Communiqué de la CGT PJJ - Montreuil, 9 juin 2010. 

Si la CGT fait de l'expérimentation des vigiles à Pantin une question de principe, c'est que nous connaissons bien l'habitude qui consiste à  étendre n'importe quelle expérience ratée, mais politiquement correcte... Les premières réponses de la direction ne nous satisfont pas, bien au contraire. Ce projet est travaillé par la centrale depuis un certain temps. C'est le transfert de modèles anglo-saxons ou espagnols qui n'ont pas faits leurs preuves, c'est le moins que l'on puisse dire. 

Ce projet nait au moment où le député UMP, Jacques Myard propose une loi visant à créer une « unité disciplinaire d'insertion pour les jeunes » (proposition n° 2535 enregistrée le 20 mai 2010). Ce machin est une reprise de l'ex-projet JET de l'amiral Braque de la Ferrière, c'est à dire le dressage des jeunes au moyen d'une discipline militaire sur le modèle des centres « états uniens » encadrés par des GI's! La droite française est tellement fascinée ou soumise au sécuritaire made in USA, qu'elle en importe toutes les âneries, et plus les élections approcheront, plus les constructions sécuritaires s'empileront sans analyse de leur efficacité, uniquement par surenchère politicienne. (...)
-> Lire la suite en PDF : http://www.cgtpjj.fr/2010/t2_vigiles_0610.pdf

La FSU, CGTéduc et SUDéduc quittent une séance du Conseil supérieur de l'Education

Un Conseil supérieur de l'Education s’est tenu le 3 juin avec comme seul point à l’ordre du jour concernant le premier degré, le livret personnel de compétence. Mais les syndicats ont tenu à réagir à la publication de documents internes au ministère (révélés par le site Café pédagogique en date du 31 mai). Les délégations syndicales ont quitté la séance après avoir lu une déclaration ci-après...

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Le palmarès des 10 ans des Big Brother Awards

29 mai 2010. — Eric Besson, Eric Ciotti, Christian Estrosi, les fichiers de l'éducation nationale, Brice Hortefeux (roi de la Novlangue), le JT de TF1 et l'émission Les Infiltrés (F2), un cartel de banques qui dénoncent les sans papiers, la société TMG et Thierry Lhermitte, prix spécial du Jury pour Alex Türk (président de la CNIL), et le prix Voltaire à Pièces et main d'oeuvre.... 

La liste des lauréats des Prix Orwell 2010, sanctionnant les pires atteintes à la vie privée, aux libertés publiques et individuelles, semble interminable. De mémoire d’organisateurs, jamais le choix n’a été aussi difficile. Nos jurés ont d’abord absolument tenu à exclure le plus attendu des Big Brothers, Nicolas Sarkozy, pour dopage et récidivisme chronique, et préféré "récompenser" les plus méritants de ses exécuteurs, qu’ils soient ministres, hauts fonctionnaires, élus locaux, entreprises, médias ou personnalités. Résultat : dix trophées décernés, neuf prix Orwell et un prix Voltaire pour cette 10ème édition des BBA !

Le 29 mai a été révélé le Palmarès du public, retraçant le meilleur du pire depuis 10 ans: Sarkozy primé pour l’Ensemble de son Œuvre, Les ministres de Culture, le directeur de l’Insee, les chefs d’établissement scolaires "biométrisés", le tandem Benisti-Inserm, le lobby des industries musicales (Sony, Universal, SCPP...), et le groupe Thales pour l’Ensemble de son Œuvre.

- Lire le palmarès 2010 en détail
- Le palmarès du Public spécial 10 ans

Marseille: discrimination à la formation dans un LEP

Un casier vierge, des papiers en règle et des tests urinaires pour entrer dans un bac professionnel public.

Le lycée professionnel et technologique régional L’Estaque est un établissement situé dans l’un des quartiers les plus populaires de Marseille : le plus au nord des quartiers nord. Ce lycée d’insertion qui accueille des publics difficiles propose depuis 2006 un bac professionnel sécurité prévention qui prépare aux métiers de la sécurité : pompier, police, personnel pénitencier ou vigile. Durant les deux années de formation, les élèves font des stages chez les pompiers, dans la police, dans la police des airs et des frontières… Or, cette année, les rectorats des académies accueillant ce bac (et le CAP correspondant) ont donné l’autorisation de mettre en place des entretiens préalables avec les futurs élèves afin de donner une bonification de 8 000 points à ceux qui sauront satisfaire à quelques critères. Une partie des enseignants a immédiatement dénoncé une sélection à peine déguisée.

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Défenseur des droits = régression des droits

L’analyse du SAF est confirmée : la HALDE est menacée

Le 23 septembre 2009 le SAF s’inquiétait à juste titre de la suppression des fonctions de Défenseur des enfants et de la suppression de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS) au travers de leur rattachement au Défenseur des Droits créé par la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008.

Nous rappelions que l’indépendance de ces deux institutions dérangeaient le pouvoir et que ce gouvernement utilisait la modification constitutionnelle pour supprimer les autorités indépendantes qui dérangent. Nous pressentions qu’à terme c’était la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations) qui était menacée.

Nos craintes étaient fondées. C’est ainsi que la commission des lois du Sénat a voté le 19 mai 2010 le rattachement de la HALDE au Défenseur des Droits. La Présidente actuelle de la HALDE, Jeannette BOUGRAB, admet elle-même qu’il s’agirait là d’un recul important.

L’admission par le Parlement de ce rattachement serait une régression supplémentaire et la démonstration de sa soumission à l’exécutif qui poursuit un objectif unique : remettre en cause tous les contre-pouvoirs. Le SAF s’associera à tous ceux qui s’engageront pour s’opposer à cette nouvelle remise en cause des organes qui ont fait la démonstration de l’efficacité et de l’utilité de leurs interventions.

- Source & contacts (PDF) : http://www.lesaf.org/images/stories/SAFCQE21052010_HALDE.pdf
- Lire le communiqué interassociatif du 21 mai sur la HALDE

Observations sur le projet de LOPPSI 2

La « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » se présente comme un énième texte répressif d’inspiration sécuritaire à l’instar de tous ceux qui ont été votés à un rythme effréné depuis 2007. 

Véritable inventaire de dispositions n’ayant entre elles aucune véritable cohérence, ce projet de loi « enrichi » d’amendements venant de la frange la plus droitière de l’Assemblée nationale, offre un condensé de l’idéologie primaire et dangereuse qui gouverne depuis plusieurs années le traitement des questions de « sécurité » dans notre pays.

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