En effet les critères sont scandaleux et discriminants. Dans le domaine des capacités physiques, sachant que l’on s’adresse à des enfants de 14 à 15 ans, il faut désormais mesurer au minimum 1, 60 mètre, avoir une bonne vue, pouvoir faire des pompes (dix pour les garçons, cinq pour les filles). Ces critères ne sont pas les mêmes selon les académies.

À cela s’ajoute un entretien sur les motivations. Quelles questions seront posées ? Comment mesure-t-on la motivation des candidats ? Comment mesure-t-on le dynamisme d’un candidat assis sur sa chaise ? Autant de questions posées par les élus CGT, à qui l’on a répondu : « ce sera la surprise ! » Comment lutter contre les possibles délits de faciès ? Les inspecteurs répondent : « Faites confiance à vos collègues ! » Or, dernière surprise, dans les jurys sont présents des policiers et des pompiers appelés « partenaires ». 
Enfin, si le candidat a répondu à toutes ces attentes, il doit encore constituer un dossier avec un extrait de casier vierge, avoir des papiers en règle… et à son entrée en première, il devra faire un test urinaire pour détection de substances illicites (1).
Finalement, une cinquantaine d’élèves sur 248 dossiers obtiennent les 8 000 points. La sélection a eu lieu ! Aucune possibilité d’appel, aucun recours possible. 

Ainsi apparaissent des filières dites « d’élite » dans un lycée qui, à la prochaine rentrée, verra son nombre d’heures d’enseignement diminué alors que le nombre d’élèves augmente.

- Le communiqué original du NPA
- (1) Le site du lycée : www.lyc-estaque.ac-aix-marseille.fr