Collectif Liberté, Egalité, Justice (CLEJ)

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Non au fichage social en psychiatrie!

Communiqué de l'Union syndicale de la psychiatrie, 30/01/2011. — Après analyse du « guide méthodologique de production du Recueil d’informations médicalisées en psychiatrie (RIMP) » (fichier .pdf), publié par l’Agence technique de l’information hospitalière en annexe de l’arrêté du 20 décembre 2010, l’Union Syndicale de la Psychiatrie a décidé de saisir la Commission nationale de l’informatique et des libertés, et si besoin le Conseil d’Etat. 

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L'avenir radieux de la "flichiatrie"

Texte diffusé par l'Union syndicale de la psychiatrie. — L’Etat français néolibéral, après une campagne médiatique sécuritaire commandée avec acharnement par celui qui l’incarne, compte réformer la loi de 1990 sur les soins sans consentement. 

Contrairement à l’analyse qui en est faite par de nombreux confrères psychiatres, le danger principal de ce projet de loi ne réside pas dans la multiplication des hospitalisations à la demande de l’autorité publique, qui signerait le retour du grand renfermement asilaire. L’internement coûte cher, et le personnel soignant comme les places manquent : que la surpopulation devienne la règle à l’hôpital comme c’est le cas en prison, est une hypothèse improbable - on n’a pas encore trouvé par quel mécanisme schizophrénique faire rentrer deux patients dans une seule chambre d’isolement… 

Non, la conséquence la plus redoutable de cette loi (si elle est adoptée) va être la généralisation des soins sans consentement en ambulatoire [1], et la société de contrôle panoptique qu’elle annonce et va entraîner irrémédiablement dans son sillage… Ce que cette loi présage, ce n’est en effet ni plus ni moins que le grand renfermement…  à domicile ! 

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Plaidoyer pour le respect des valeurs fondamentales et l’éthique des soins en psychiatrIe

(Tribune de Claude Louzon). Depuis près de dix ans, la droite au pouvoir déploie une politique de la peur et multiplie les lois liberticides qui égrènent invariablement « dangerosité », « classes dangereuses », « mesures de sûreté ». Se bâtit ainsi une société de surveillance et une justice d’élimination. Le discours de Grenoble n’en est qu’une confirmation supplémentaire. Hier les immigrés et les jeunes, aujourd'hui les Roms et les gens du voyage, demain les « malades mentaux ». Revenons sur cette dernière « catégorie » de « population à risque » déjà ciblée par Nicolas Sarkozy en 2005. Ciblons donc à notre tour le Projet de loi déposé à l’Assemblée Nationale le 5 mai dernier et contre lequel «Mais c’est un homme… L’appel contre les soins sécuritaires» engage une large opposition radicale et invite à une solution alternative. (...) 

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-> Un débat (Parlementaires, usagers, professionnels, citoyens) s'organise le 9 novembre de 17 à 21h à la mairie du 2ème arrondissement de Paris, à l'initiative du collectif "Mais c'est un homme".

Réforme de la loi de 1990: signez l'Appel contre les soins sécuritaires

15 septembre 2010 - Collectif "Mais c'est un homme..." — Les politiques sociales et sanitaires, les lois récentes et à venir transforment nos représentations: les soins y deviennent un marché concurrentiel et la « folie » y est représentée comme un état forcément dangereux. Il est douloureux pour nous, et pourtant fondamental dans la période que nous vivons, d’avoir à rappeler que ce qu’on appelle un « fou », est d’abord un homme !

Après la loi « HPST » qui organise la concurrence entre public et privé lucratif pour les missions de service public, vient le « Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » (modifiant une loi de 1990), qui est l’application attendue du discours du président de la République du 2 décembre 2008. 

Ce projet fait du « soin sans consentement » le modèle du soin psychique. Il maintient l’exception française en Europe d’une loi spécifique pour le traitement sous contrainte en psychiatrie, sans qu’un juge intervienne dans l’autorisation de cette privation de liberté. En posant le principe d’un soin sous contrainte imposable tant à l’hôpital qu’au domicile du patient, il y ajoute l’atteinte à la vie privée. Ainsi, les patients, fichés et contraints, se verraient enfermés dans une véritable trappe psychiatrique : considérés à vie comme des malades mentaux potentiellement dangereux.

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